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Les femmes ont été toujours présentes dans l’histoire de l’or, bien que cela ne transparaisse pas dans les documents écrits, et ce malgré les nombreuses histoires d’hommes plus ou moins chanceaux. La Laponie ne fait pas exception à la règle et vous trouverez ici quelques exemples marquants.
Ralla-Kaisa et Iso-Anni sont des noms issus de la première ruée vers l’or vers la rivière Ivalojoki. Les histoires concernant Ralla-Kaisa ont probablement été exagérées ou embellies. On a dit que Rasti Ralla-Kaisa était l’hôtesse de la concession Björklund et du saloon Kultala, et quelques livres ultérieurs la mentionnent comme une personne joyeuse qui s’amusait avec les hommes. Cependant, si vous ne faites que vous amuser, vous ne pourrez pas travailler comme hôtesse ou tenir le saloon – être vigoureuse était probablement un bon trait de caractère à cette époque, au milieu de nulle part, entourée de nombreaux hommes. L’historien de l’or Seppo Partanen a également conclu que dans l’histoire réelle, Ralla-Kaisa aurait pu être Sanna Hurmasti, une servante mentionnée dans la liste des travailleurs du prospecteur Frans Björklund, qui ne travaillait pas jusqu’à la fin de l’été comme sa collègue Greta Heikkilä.
Iso-Anni (Anni la grande) travaillait comme servante du chef de la police de Kultala et a reçu son surnom pour sa taille. Selon les récits, elle était digne de ce nom : une femme forte, grande et robuste. On raconte par exemple que lorsqu’elle se disputait avec le chef, il lui arrivait de le saisir par le cou et les fesses et de le jeter dans la cour depuis les escaliers.
Moppe, alias Elvira Bono, était une femme à la personnalité et à l’histoire hautes en couleur. On l’appelait parfois Pétronella de la rivière Ivalojoki en raison de son apparence. Elle est née en Suède d’un directeur de cirque italien et de son épouse suédoise. La famille a déménagé d’un pays à l’autre avec le cirque et Moppe est devenue la princesse du cirque et une voltigeuse alors qu’elle n’avait que 5 ans environ. Elle est également devenue une excellente tireuse, et ces compétences lui seront utiles plus tard dans sa vie. Lors d’une visite à Saint-Pétersbourg, son père a été tué alors que la révolution faisait rage dans la ville, et Moppe et sa mère se sont enfuies en Finlande. Plus tard, en 1918, Elvira a participé à un voyage à Petsamo, la nouvelle partie nord-est de la Finlande. En revenant de Petsamo, elle a officiellement divorcé de son premier mari et est restée à Inari où elle a rencontré son nouvel épou Ivar Hallen. Cette union prend fin en 1927, mais Moppe décide tout de même de rester en Laponie. Elle a travaillé comme cuisinière dans des champs aurifères, dans des champs forestiers et sur le chantier de la centrale électrique de Jäniskoski. Elle a également travaillé, par exemple, pour la société aurifère Luttojoki Oy dans leur base de Ritakoski. Moppe était toujours serviable et prête à soutenir les événements communs grâce à ses talents de comédienne. Elle a épousé son troisième et dernier mari en 1942, et le mariage a duré jusqu’à sa mort en 1973. Elle est restée dans le nord jusqu’à la fin de sa vie, profitant de la vie paisible avec son mari.
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